Léa Camilleri: “On n'est jamais l'écolo parfait. Le cheminement est personnel, mais le changement, lui, est forcément collectif.”
L'influenceuse engagée Léa Camilleri (298K abonnées Instagram), partage son expérience, ses critères de partenariat et ses conseils pour une influence plus respectueuse de l'environnement.
Avec plus de dix ans d'expérience en tant que créatrice de contenu, Léa Camilleri (@leacamilleri__ 298K abonnées Instagram) se distingue par son engagement envers l'écologie et le développement durable. Cette influenceuse a su allier passion pour la création de contenu et conscience environnementale, partageant avec sa communauté un parcours authentique et évolutif vers un mode de vie plus vertueux. Dans cette interview, Léa Camilleri révèle comment elle intègre des pratiques durables dans son travail, les critères qu'elle utilise pour choisir ses partenariats, et ses conseils pour les créateurs de contenu qui souhaitent embrasser une approche plus respectueuse de l'environnement.
Dans quelle mesure vous préoccupez-vous de l'impact environnemental de votre travail en termes d'empreinte carbone?
Je me préoccupe forcément de l'impact environnemental de mon travail. Même si j'ai commencé sur YouTube en faisant du divertissement, j'ai beaucoup fait de vidéo de voyage et beaucoup de vidéos de voyage ou c'était loin. J'ai pris mon premier vol à 25 ans. Pendant une période de temps courte, quand j'ai commencé à gagner ma vie d'adulte et surtout en gagnant ma vie avec mon métier, j'ai commencé à voyager et avoir une envie de compenser le fait de n'avoir jamais voyagé avant. D'un coup, je me suis rendu compte que mon trajet avait un impact, que mon arrivée quelque part avait un impact, notamment avec le tourisme de masse, etc. Le problème, c'est qu'on a beaucoup cet imaginaire du voyage en avion. Ça fait rêver. Sauf qu'on essaye de se défaire de cette image en disant: on peut voyager autrement et on peut raconter son voyage autrement.
Forcément, je fais attention aussi dans ma vie tous les jours. J’ai une petite voiture électrique et un petit scooter électrique depuis cinq ans. J'essaie de me déplacer un maximum à pied. J'essaye de prendre les transports en commun le plus possible. Ça passe aussi par la cuisine en essayant de s'alimenter avec des fruits et légumes de saison. Ça peut passer par le tri et le recyclage aussi, ça peut être divers et variés. La préoccupation est là et j'ai l'impression que plus on vieillit, plus cette préoccupation s’intensifie.
Avez-vous déjà conçu une campagne d'influence en prenant en compte son impact carbone?
J'ai l'impression que cette question est assez récente, parce que les entreprises ne nous communiquent pas non plus, l'impact carbone que ça peut avoir. J'ai plus l'impression qu'on en déduit quelque chose quand on nous propose une campagne. Par exemple, si je travaille avec le festival We Love Green, comment savoir quel impact carbone We Love Green a ? C'est un festival qui se veut écolo, veggie, etc, mais ça a un impact. C'est une question qui, à mon avis, va se poser de plus en plus dans les mois qui vont venir.
Les entreprises ne nous le communiquent pas, parce que parfois je pense que même elles ne le savent pas, elles ne se posent même pas la question. On va se diriger vers des marques plus vertueuses, plus vertes, où on sait qu'on a une affinité en termes de valeur, mais on n'a jamais un vrai chiffre en tête.
De plus, on travaille dans le marketing d'influence, on vend quand même quelque chose. Il ne faut pas non plus être trop dans l'hypocrisie ; forcément, ce qui va être vendu a un impact.
Influence Marketing : quelle est son empreinte carbone ?
Dans ce nouveau guide, on va parler de l'impact écologique du marketing d'influence, mais on va surtout vous apprendre comment réduire l'empreinte carbone de vos campagnes d'influence en vous présentant différentes stratégies et solutions pour un marketing durable !
Comment communiquez-vous les questions de durabilité environnementale avec votre public ? Quelles difficultés rencontrez-vous?
J'ai l'impression d'avoir toujours eu la chance de m'adresser à des gens très indulgents et très compréhensifs, parce que mon cheminement n'est pas le cheminement typique. Je ne suis pas devenu écolo du jour au lendemain, et j'ai pas commencé à être écolo radical du jour au lendemain. Je ne le suis toujours pas. Tout s'est fait avec une espèce de cheminement de pensée que j'ai toujours plus ou moins partagé avec mes abonnés. J'ai l'impression qu'ils ont toujours su à-peu-près où j'en étais et où je me situais.
J'essaye de me défaire presque à 100 % de la fast fashion, même si ce n’est pas toujours évident. Ça, c'est un sujet que je vais aborder bientôt avec ma communauté, mais ils savent déjà que je ne vais jamais promouvoir une marque de fast fashion. On n'est jamais l'écolo parfait. Au début, quand j'ai commencé à en parler, il y a six, sept ans, les gens voulaient absolument que je sois l'écolo parfait. Maintenant, je crois que les gens ont compris qu'on avait tous notre cheminement personnel et que ça ne voulait pas dire qu'on faisait mal. Ça voulait dire qu'on essayait de faire bien, plutôt que vite.
Quel conseil donneriez-vous à d'autres créateurs de contenus qui commencent tout juste à communiquer sur les questions environnementales et du développement durable ?
On nous pose souvent la question de : est-ce qu'entre créateurs on se pousse mutuellement à être plus vertueux? C’est surtout un cheminement très personnel et qu'il faut forcément que ces questions-là, elles viennent d'une vraie envie personnelle de changer des choses dans son quotidien, ou d'évoluer sur le sujet, ou de se renseigner. Ça ne peut être que personnel.
Néanmoins, on le sait, l'écologie est aussi un business dans le monde de l'influence. On sait aussi qu'il y a de plus en plus de campagnes qui sont arrivées avec du greenwashing et qui se sont dirigées vers des créateurs qui n'étaient pas les bons parce qu'ils n'étaient pas encore sensibilisés au sujet, où ils n'y croyaient pas vraiment.
Il ne faut pas se freiner à parler d'écologie. Plus on en parlera, plus ce sera facile d'en parler, plus ce sera libéré, plus ce sera facile pour tous de trouver des solutions collectives. Ça ne peut pas être qu'individuelle. Je parle de cheminement personnel, mais le changement, il est forcément collectif. Donc, il ne faut pas hésiter à se lancer, il ne faut pas être timide. Il n'y a pas de question bête sur l'environnement puisque ça nous concerne tous. C'est un sujet qui devrait être interdit à personne.
Quelle est votre expérience avec les marques qui souhaitent s'associer à vous en raison de votre réputation en matière d'environnement et développement durable ?
Je fais ce métier depuis douze ans et je pense que je me sens assez forte sur mes appuis, pour repérer très facilement une marque qui n'est intéressée que par ce que je peux projeter, et une marque réellement engagée qui aime le storytelling que j'aurai pour la mettre en valeur. C’est par exemple le cas récemment avec ma collaboration entre moi, l’Agence Greenstory (agence de communication à impact) et la marque de desserts végétaux Sojasun. Nous avions tous trois des valeurs communes et ils m’ont fait confiance. Le résultat est assez inédit !
Je n'ai pas envie de travailler avec des marques avec lesquelles je sens que l'engagement n'est pas vraiment réel. Je pense que j'ai raté des opportunités incroyables parce que la marque ne collait pas avec mes valeurs. Je suis ok avec ça. Le tout, c'est de se sentir bien dans ses baskets quand on va publier du contenu qui sera adressé à nos abonnés. Ce sont des humains qui, eux aussi, ont leur propre cheminement, et je n'aime pas donner des signaux contradictoires. J'essaierai toujours d'aller dans le bon sens.
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