Alors que la vice-présidente Kamala Harris et Donald Trump sprintent vers la dernière ligne droite dans la course à la présidence américaine, une analyse des médias par Kolsquare sur Instagram et TikTok révèle lequel des deux candidats domine les réseaux.
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2024 est l'année des élections. De l'Inde à l'Europe, en passant par l'Indonésie, la Grande-Bretagne, le Mexique et les États-Unis, environ la moitié de la population mondiale se sera rendue aux urnes avant la fin de l'année.
Et comme 51 % des adultes dans le monde obtiennent leurs informations sur les réseaux sociaux, la cascade d'élections dans le monde en 2024 a été remarquable non seulement pour les gagnants et les perdants, mais aussi pour la mesure dans laquelle les candidats se sont acoquinés avec les influenceurs pour s'attirer des votes.
Elle a également été remarquable pour la nouvelle volonté des influenceurs et des créateurs de contenu d'utiliser leurs plateformes pour discuter des enjeux et des candidats.
En Inde par exemple, le premier ministre nationaliste de droite Neranda Modi a participé à un événement aux côtés de BeerBiceps (7,91M followers YouTube), tandis qu'en France, le streamer golden-boy Squeezie (@xsqueezie, 19,1M followers YouTube) a lancé un appel passionné à ses followers pour qu'ils votent contre l'extrême droite lors d'élections législatives anticipées.
Mais le phénomène n'a jamais été aussi prononcé qu'aux États-Unis, berceau des réseaux sociaux et où les principaux partis mettent en œuvre des stratégies d'influence sophistiquées pour s'adresser à de nouveaux publics inaccessibles par les canaux traditionnels.
Dans les dernières semaines de la campagne, le candidat républicain Donald Trump et la candidate démocrate à la vice-présidence Kamala Harris multiplient les interactions avec de puissants influenceurs. Tous deux envisageraient d' être interviewés sur le podcast le plus populaire de Spotify, the Joe Rogan Experience, qui compte 17,3 millions d'abonnés et a accumulé plus de 5 milliards de vues depuis son lancement en 2009.
L'équipe de Kamala Harris s'est distinguée en sautant sur la tendance TikTok Brat. En octobre, la candidate a participé à une interview sur le podcast le plus écouté par les femmes - et numéro deux derrière Joe Rogan Experience dans le classement Spotify US - Call Her Daddy (@alexandracooper, 3,2 millions de followers Instagram).
Trump, quant à lui, a concentré son attention sur les influenceurs TikTok dits « dude influencers », en apparaissant sur le podcast Impaulsive de Logan Paul (4,3M followers, YouTube), et en dansant dans du contenu TikTok avec le gamer de la Gen Z Adin Ross (@adinross, 7,18M followers, Instagram).
Les médias traditionnels adorent détester cette tendance. Qu'il s'agisse de grogner contre les questions molles de podcasteurs « sympathiques » ou de se plaindre que les candidats ne font pas assez d'entretiens assis avec de vrais journalistes, l'encre coule et les ondes se remplissent de débats sur la tendance des influenceurs qui a bouleversé les campagnes politiques en 2024.
La raison pour laquelle Trump et Harris se concentrent sur les influenceurs et les créateurs est évidente. La course à la présidence étant trop serrée, les candidats cherchent de nouveaux électeurs partout où ils peuvent les trouver.
Les adultes américains passent près de deux heures par jour à utiliser les médias sociaux, et 82 % d'entre eux suivent au moins un type de personnalité des médias sociaux, qu'il s'agisse d'un influenceur ou d'un créateur de contenu.
Et comme la Gen Z passe 41 % de son temps sur les réseaux sociaux sur TikTok, la voie pour atteindre de nouveaux électeurs persuasifs susceptibles de faire basculer le résultat est toute tracée.
Dans cette optique, nous avons lancé le puissant outil d'analyse des réseaux sociaux de Kolsquare pour voir quel candidat est en train de gagner la guerre des réseaux.
Voici donc une analyse des performances des candidats à l'élection présidentielle américaine et de leurs équipes sur TikTok et Instagram.
L'analyse suit les performances de la vice-présidente Kamala Harris (@kamalaharris), de Donald Trump (@realdonaldtrump) et de leurs équipes de campagne (@kamalahq, @teamtrump) sur Instagram et TikTok au cours des trois mois allant du 1er juillet au 7 octobre 2024. Elle analyse les KOLs qui parlent de ces mentions avec une audience de >30 % aux États-Unis.
La période couvre les événements électoraux clés, notamment les deux conventions de campagne, l'annonce du président Joe Biden qu'il ne se présenterait pas pour un second mandat, les deux tentatives d'assassinat de Trump et le débat présidentiel de début septembre.
Bien qu'elle ait nettement moins de followers que son rival, la vice-présidente Kamala Harris (@kamalaharris, 18,61M followers) surpasse Donald Trump (@donaldtrump, 26,75M followers) sur tous les indicateurs clés, avec une part totale plus importante de KOLs la mentionnant, produisant du contenu et générant des engagements allant dans son sens.
Harris a 3,89K influenceurs qui la mentionnent sur Instagram - contre 2,22K qui mentionnent Trump - et génère deux fois plus de posts, de réels et d'engagements.
Mais malgré un contenu deux fois plus important que celui de Trump, le taux d'engagement de Harris n'est que légèrement supérieur à celui de Trump, soit 2,43 % contre 2,29 %.
Le schéma est similaire pour les comptes de campagne officiels des candidats.
@kamalahq (1,8 million de followers) bat @teamtrump (3,59 millions de followers) en ce qui concerne le nombre de KOLs et les volumes de contenu, mais n'est pas à la hauteur en ce qui concerne la mesure clé de l'engagement. Ici, bien qu'il soit mentionné dans environ la moitié du volume de contenu, @teamtrump a généré un taux d'engagement impressionnant de 3,16 %, contre 2,67 % pour @kamalahq.
Les forts taux d'engagement de Trump pourraient s'expliquer par le fait qu'il est bien connu de l'électorat et que sa base est fervente dans son soutien. Harris, quant à elle, s'efforce encore de faire savoir aux électeurs qui elle est, et de les convaincre pourquoi elle représente un changement positif par rapport à l'impopulaire président actuel.
Taux d'engagement mis à part, le message de Harris domine clairement celui de Trump sur Instagram ; son compte personnel détient une part de voix de 47,9 %, contre 23,5 % pour le compte personnel de Trump.
En combinant les comptes de leur équipe, Harris gagne sur Instagram avec 64,4 % de part de voix pour le contenu, et 55,4 % de part de voix pour le volume d'engagement, contre 30,7 % et 41,2 % respectivement pour Trump.
41 millions d'Américains de la Gen Z pourront voter le 5 novembre, dont 8 millions se rendront potentiellement aux urnes pour la première fois. Cela fait beaucoup de bulletins de vote inexploités dans la ligne de mire des deux candidats, ce qui fait de TikTok un terrain de chasse privilégié pour les deux campagnes.
À première vue, Donald Trump, qui compte presque deux fois plus d'adeptes que Kamala Harris, domine la plateforme avec plus de deux fois le nombre de créateurs, générant trois fois plus de messages que ceux créés par Kamal Harris.
Mais, bien que les partisans de Trump inondent la plateforme de contenus, les TikTokers sont clairement plus engagés par les contenus qui taguent @kamalaharris que par ceux qui taguent @realdonaldtrump.
En inversant les tendances d'engagement sur Instagram, Harris a généré 8,44 millions d'engagements sur seulement 330 posts, contre 8,53 millions d'engagements générés sur 969 posts pour Trump.
Entre-temps, la sophistication de la campagne Harris sur les médias sociaux est évidente : @kamalahq bat à la fois @realdonaldtrump et @teamtrump en termes de nombre de KOLs partageant du contenu, de volume d'engagement et de taux d'engagement.
@kamalahq détient une avance considérable avec 446 KOLs, 879 posts et 9,1 millions d'engagements, contre 108 KOLs mentionnant @teamtrump dans 132 posts qui ont généré 3,41 millions d'engagements.
En combinant l'impact de @kamalahq avec @kamalaharris et en le comparant à l'impact combiné de @realdonaldtrump et @teamtrump, Harris a une avance marginale (51,8 %) sur TikTok par rapport à Trump (47,5 %) en termes de part de voix par contenu, mais détient une avance significative en termes de volume d'engagement, 59,5 % contre 40,5 %.
L'élection présidentielle américaine se jouant à une poignée de voix dans quelques États clés, la question de savoir si les candidats touchent le bon public sur les réseaux sociaux est essentielle, même si elle est quelque peu délicate à résoudre.
Les données de Kolsquare montrent que l'audience des candidats sur les réseaux est aussi polarisée selon les sexes que le paysage politique lui-même.
70 % de l'audience de @kamalaharris sur Instagram et 65 % de son audience sur TikTok sont des femmes, et plus de la moitié de son audience (57,6 %) sur Instagram est âgée de 18 à 34 ans. La grande majorité de l'audience Instagram de Harris et de son équipe (80,9 % et 88,2 % respectivement) est basée aux États-Unis.
Par ailleurs, 65 % de l'audience de @realdonaldtrump sur Instagram et sur TikTok est masculine, et 61,4 % de son audience Instagram est âgée de 18 à 34 ans. Mais seulement 48,7 % de l'audience de Trump sur Instagram et 63,1 % de l'audience de @teamtrump sont basés aux États-Unis.
L'analyse des campagnes des candidats sur les réseaux confirme l'opinion largement répandue chez les experts du marketing d'influence : le nombre de followers n'est pas un garant de succès sur les réseaux sociaux.
Trump a des millions d'abonnés de plus que Harris, mais beaucoup d'entre eux ne se trouvent pas là où il en a besoin. Et sur TikTok, le nombre massif de followers ne se traduit pas par un contenu organique ou un engagement massif.
Enfin, nous aimerions pouvoir vous dire si les campagnes touchent les utilisateurs de la Gen Z à Pittsburgh ou à Atlanta, mais avec des milliers de KOLs activés pour les deux camps, il est pratiquement impossible d'obtenir une répartition détaillée de la localisation de leurs publics, à moins d'examiner les profils un par un.
Il ne fait aucun doute que les équipes chargées des réseaux sociaux dans le cadre de ces campagnes s'y emploient en ce moment même. S'il sont de vrais spécialistes du marketing d'influence, évidemment 😉
Kolsquare est la première plateforme européenne de marketing d'influence, offrant une solution basée sur les données qui permet aux marques d'étendre leurs stratégies de KOL (Key Opinion Leader) marketing grâce à des partenariats authentiques avec des créateurs de premier plan.
La technologie avancée de Kolsquare aide les professionnels du marketing à identifier de manière transparente les meilleurs créateurs de contenu en filtrant leur contenu et leur audience, tout en leur permettant de construire, de gérer et d'optimiser les campagnes d’influence du début à la fin. Cela inclut la mesure des résultats et l'évaluation des performances par rapport à la concurrence.
Avec une communauté mondiale florissante d'experts en marketing d'influence, Kolsquare sert des centaines de clients - dont Coca-Cola, Netflix, Sony Music, Publicis, Sézane, Sephora, Lush et Hermès - en s'appuyant sur les dernières technologies de Big Data, d'IA et de Machine Learning. Notre plateforme s'appuie sur un vaste réseau de KOLs avec plus de 5 000 followers à travers 180 pays sur Instagram, TikTok, X (Twitter), Facebook, YouTube et Snapchat.
En tant que société certifiée B, Kolsquare montre la voie en promouvant l'influence responsable et en défendant la transparence, les pratiques éthiques et les collaborations qui inspirent un changement positif.
Depuis octobre 2024, Kolsquare fait partie du groupe Team.Blue, l'une des plus grandes entreprises privées de technologie en Europe, et un acteur digital de premier plan pour les entreprises et les entrepreneurs à travers l'Europe. Team.Blue rassemble plus de 60 marques à succès dans les domaines de l'hébergement web, du e-commerce, de la conformité en ligne, de la génération de leads, des solutions d'application et des médias sociaux.
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